Cette étude a pour but de passer en revue la tendance et les politiques gouvernementales des humanités numériques en France. Les acteurs principaux de la politique française se constituent de trois institutions : Huma-Num, infrastructure de recherche et plateforme de service qui coordonne des consortiums de recherche et développe des dispositifs technologiques ; OpenEdition, infrastructure de l'édition électronique visant à élargir l'accès ouvert aux résultats scientifiques ; Humanisti.ca, association qui vise à interconnecter des chercheurs francophones et créer un réseau humaine.
<br>Vues à travers les activités de ces organisations, les caractéristiques de la politique française des humanités numériques sont les suivantes : d'abord, la France ayant remarqué que les humanités numériques sont avant tout un changement profond du cadre des sciences humaines lui-même, elle a mis l'accent sur la construction de l'infrastructure de recherche pour coordonner des projets et favoriser des échanges plutôt que de soutenir des projets individuels. Ensuite, les humanités numériques en France sont devenues un espace d'échanges entre chercheurs de différentes disciplines et de nationalités diverses. Enfin, la politique française des humanités numériques reflète les préoccupations liées au changement des méthodes de communication telles que la publication en ligne, la pratique des carnets de recherche et le libre accès. Par rapport à la France, la politique des humanités numériques en Corée semble trop centrée sur l’utilité des sciences humaines dans la perspective de l'industrie culturelle et des contenus culturels. Pour la Corée, la politique française pourrait être un modèle permettant de retrouver les valeurs inhérente des humanités numériques qui sont l'ouverture et le partage.